Les femmes, l’espace public et le sport, un trio impossible ?
©OMT
Pourquoi les infrastructures sportives sont-elles majoritairement occupées par des hommes (cisgenres) ? La non-mixité est-elle la seule solution pour obtenir davantage de mixité sur le long terme ? Quelles initiatives existe-t-il à Bruxelles et qui sont les acteur·ice·s du changement ?
Février 2022 ◊ Par Mélanie ◊ lire, dossier3La surreprésentation des hommes est partout et nos infrastructures sportives n’y échappent pas. Mais d’où vient cette discrimination liée au sport ?
Alors qu’on considère l’Antiquité comme une période « progressiste » au niveau du sport pour les femmes, la situation n’a cessé de régresser depuis. Dès le 20ème siècle, on constate des inégalités dans la façon de promouvoir et d’encadrer les disciplines sportives. Les supposés risques d’infertilité liés aux efforts sportifs sont étudiés sérieusement notamment par le célèbre gynécologue Hugo Sell Heim et de nombreux scientifiques redoutent un développement de la nervosité liée à l’esprit de compétition chez les femmes.
Les diktats de beauté et les représentations normatives des corps et de la féminité n’ont pas aidé non plus à encourager la pratique sportive pour toutes. Le corps des femmes devant paraître « féminin », il lui faut donc s’éloigner des codes sociétaux occidentaux de masculinité définis notamment par une forte musculature. Nombreuses sont aussi celles qu’on redirige malgré elles vers des disciplines considérées comme « gracieuses et féminines » : la gymnastique ou la danse par exemple.
L’avancée est lente et semée d’embûches pour celles voulant pratiquer des sports jugés « masculins ». En Occident, les institutions publiques, mais aussi la sphère médicale et le monde politique ont participé à la création et au renforcement des inégalités sportives. De nombreuses règles discriminatoires, ayant pour but de décourager les sportives, ont été mises en place.
Dans les autres sports
Le port de la jupe a été rendu obligatoire pour les femmes dans la plupart des sports (tennis, badminton ou même boxe et athlétisme). Cette contrainte vestimentaire, en plus d’être un outil de contrôle du corps, handicape les sportives dans leur agilité et dans la progression de leurs performances. Des dizaines d’années après l’instauration de cette règle, nous constatons toujours une obsession pour les tenues des sportives et une volonté de continuer à réglementer celles-ci.
Les polémiques qu’engendrent les tenues de la multiple championne du monde de tennis Serena Williams, en sont des exemples parlant. Son habillement (combinaisons longues, shorts ou encore tutus) dérange et ce qu’elle représente ne correspond pas non plus à la vision stéréotypée de ce que devrait être une joueuse de tennis. Le traitement médiatique dont elle fait l’objet est bien évidemment aussi le reflet d’une fédération de tennis toujours aussi élitiste et empreinte de racisme.
Récemment, chez nos voisins français, un nouvel amendement a été adopté par le Sénat. Celui-ci interdit le port du voile dans les compétitions sportives. Ce texte entremêlant sexisme et islamophobie, est une nouvelle tentative de contrôle du corps des femmes. Ces débats, aussi présents en Belgique, nous prouvent que le chemin est encore long avant que nous puissions tous et toutes disposer de notre corps sans contraintes dans la sphère sportive.
L’école renforce les inégalités liées au sport
Quand on observe l’histoire du sport en Occident et les discriminations qui y sont liées, on comprend très vite que nous avons tous et toutes été influencés par cette éducation sportive historiquement genrée.
L’école est, elle aussi, un facteur de renforcement des inégalités liées au sport. Dès l’enfance, on observe un déséquilibre dans la répartition de l'occupation des cours de récréation. Cela se traduit notamment par des interdictions formelles ou sous-entendues (des garçons qui interdisent à une fille de jouer avec eux au football, des moqueries si un garçon joue à la corde à sauter avec les filles, etc). Cela se reflète également par une monopolisation de l’espace disponible par les garçons, ne rendant pas l’accès facile ou bienveillant pour toustes. Ainsi, une étude faite par Unicef en 2018 constate que dans les écoles, les filles sont reléguées en périphérie des cours de récréation alors que les garçons occupent le centre de celles-ci.
A l’âge adulte aussi, il reste très difficile pour les femmes et minorités de genre de pratiquer un sport dans un lieu safe et accueillant. Les terrains sportifs étant occupés en quasi-majorité par des hommes. Outre le sentiment d’insécurité que cela peut représenter (l’harcèlement dans l’espace public et les violences étant en grande majorité perpétués par des hommes cis), cela a aussi un effet dissuasif pour certaines personnes qui ne se sentent ni représentées, ni « à leur place ».
La non-mixité, la seule solution pour obtenir davantage de mixité ?
Face à ce constat alarmant, des solutions apparaissent et la non-mixité choisie en est une. Dans le cadre du sport, celle-ci se traduit par la mise à disposition d’une infrastructure sportive pour les femmes et minorités de genre uniquement. Le but étant de leur permettre de renouer avec la pratique sportive dans un espace public et à long terme, d’équilibrer le ratio de mixité dans ces espaces. Selon Yves Raibaud, géographe et auteur de « La ville faite par et pour les hommes » (Ed. Belin) : un livre traitant de l’inégalité dans l’espace urbain, la non-mixité est nécessaire : « Quand la situation de domination est telle qu’il n’y a pas d’autre solution ».
Souvent critiquée, la non-mixité choisie est parfois la seule configuration possible pour permettre aux personnes opprimées de se (re)construire ensemble en partageant leurs expériences et leurs solutions. Notons d’ailleurs que la non-mixité entre hommes cisgenres (en grande majorité blancs et hétérosexuels) se pratique depuis des centaines d’années dans toutes les sphères de notre société patriarcale. Il suffit d’observer nos hautes instances politiques ou simplement nos fédérations sportives pour nous en rendre compte. Néanmoins, celle-ci n’est que très rarement remise en question car considérée comme la norme. Le questionnement de cette « normalité » et des discriminations qui en découlent a toujours été un processus compliqué et critiqué à travers l’histoire, surtout par les personnes qui bénéficient de ce statut de domination.
De plus, les chercheur.euses ont pu remarquer que la non-mixité pouvait avoir un effet très bénéfique sur l’ensemble de la société en permettant de rendre les espaces beaucoup plus mixtes sur le long terme. De plus en plus de villes commencent à adopter ce type d’initiatives. Le skate-park de la ville de Malmö en Suède par exemple, est réservé une fois par semaine aux femmes et un ratio d’équipes féminines de foot a aussi été mis en place. Ces initiatives bien qu’essentielles, ne sont pas encore assez présentes à Bruxelles et les pouvoirs publics restent encore bien trop réfractaires à agir concrètement.
Les femmes, l’espace public et le sport, un trio gagnant ?
Face à ce manque criant de prise en charge publique, des collectifs féministes se sont emparés du problème et ont pris les devants. À Bruxelles comme partout dans le monde, des initiatives sportives ont été créées pour encourager les femmes et minorités de genre à la pratique d’un sport dans une logique de réappropriation de l’espace urbain. Portrait de trois collectifs bruxellois.
Bx’elles est un groupe bruxellois organisant des cours de skateboard pour femmes et minorités de genre. L’équipe propose des sessions de cours en non-mixité, des parcours « hop on hop off » pour faire découvrir différents spots de skateboard à Bruxelles, mais aussi des sessions gratuites organisées pour les enfants des quartiers bruxellois touchés par les inégalités sociales. Le but du collectif étant de se réapproprier les codes de cette pratique sportive et d’occuper l’espace public tout en créant un environnement sûr pour tous les âges et tous les niveaux.
Où les retrouver ? Sur leur Instagram et sur leur page Facebook
Les déchainé.es est un collectif bruxellois engagé qui se définit comme féministe, indépendant, autogestionnaire et qui est organisé en non-mixité choisie (sans hommes cisgenres). Iels organisent des manifestations à vélo ainsi que des ateliers de réparation de vélo à prix libre. La mission du groupe : se rassembler autour du vélo pour lutter collectivement contre les violences sexistes et patriarcales et les logiques de domination (racistes, lgbtphobes, validistes,…) qui régissent l’espace public. Leur vision d’empowerment a aussi comme objectif de permettre aux personnes opprimées par le patriarcat de se soutenir, de s’entraider et de se sentir plus fort.es ensemble. Le collectif défend un féminisme inclusif, pro-choix, anticapitaliste, écologiste, et antiraciste.
Où les retrouver ? Sur leur blog ou sur leur page Facebook où iels partagent leurs événements
Nemesis Fighting Club est un espace féministe et antifasciste, où femmes et minorités de genre se retrouvent pour échanger et “boxer le patriarcat”. Atelier de création, stage d’auto-défense pour travailleuses du sexe, cours de boxe en non mixité choisie, sensibilisation aux violences conjugales ou intra-familiales, espace d’expression corporelle, chez NFC on mixe activité sportive et militantisme. Le projet vise à démocratiser la pratique sportive en concevant un espace bienveillant qui donne des outils aux femmes et aux minorités de genre afin qu’iels puissent lutter contre les violences verbales et physiques permanentes, dont iels ont souffert ou sont menacé.es. Le lieu se distingue des salles de sport mainstream qui sont souvent le reflet d’une société machiste où la masculinité toxique est véhiculée et encouragée à travers le sport.
Où les retrouver ? Sur leur page Facebook
Bien que ces initiatives soient essentielles et redonnent espoir, elles ne peuvent évidemment pas résoudre à elles seules une problématique si vaste. Un changement sociétal complet ne pourra se faire qu’avec une appropriation du sujet par les pouvoirs publics et les décisionnaires ainsi que par un investissement financier approprié sur le long terme. En attendant, la force collective et la sororité participent à rendre l’avenir un peu plus juste pour toustes, dans le sport comme ailleurs.
Alors qu’on considère l’Antiquité comme une période « progressiste » au niveau du sport pour les femmes, la situation n’a cessé de régresser depuis. Dès le 20ème siècle, on constate des inégalités dans la façon de promouvoir et d’encadrer les disciplines sportives. Les supposés risques d’infertilité liés aux efforts sportifs sont étudiés sérieusement notamment par le célèbre gynécologue Hugo Sell Heim et de nombreux scientifiques redoutent un développement de la nervosité liée à l’esprit de compétition chez les femmes.
Les diktats de beauté et les représentations normatives des corps et de la féminité n’ont pas aidé non plus à encourager la pratique sportive pour toutes. Le corps des femmes devant paraître « féminin », il lui faut donc s’éloigner des codes sociétaux occidentaux de masculinité définis notamment par une forte musculature. Nombreuses sont aussi celles qu’on redirige malgré elles vers des disciplines considérées comme « gracieuses et féminines » : la gymnastique ou la danse par exemple.
L’avancée est lente et semée d’embûches pour celles voulant pratiquer des sports jugés « masculins ». En Occident, les institutions publiques, mais aussi la sphère médicale et le monde politique ont participé à la création et au renforcement des inégalités sportives. De nombreuses règles discriminatoires, ayant pour but de décourager les sportives, ont été mises en place.
Dans le basketball
Dès 1895 aux USA, les basketteuses ont interdiction de réaliser des passes à deux mains. Ce type de tirs pouvant soi-disant comprimer la poitrine. La règle des paniers à une main a aussi été instaurée afin que les joueuses puissent rester « gracieuses » sur le terrain. Les interceptions furent interdites dans le basketball féminin car jugées « violentes » (la violence étant considérée comme un acte viril et masculin). Ce règlement sexiste a été pratiqué dans de nombreuses villes américaines jusqu’au début des années 1990.Dans le football
Le football n’est pas en reste. La pratique connaissant énormément de succès auprès des femmes dès 1920, a été bannie dans la plupart des pays européens pendant plus de 50 ans (de 1921 à 1971). Durant cette période, l’Union Belge des Sociétés de Football interdisait elle aussi à ses clubs affiliés la location de ses stades pour des matchs de football féminin. La raison de cette pratique discriminatoire ? Le football était jugé nocif pour les femmes. Ces discours ont été justifiés par une prétendue inadaptation des femmes à la pratique de ce sport (elles seraient trop fragiles et faibles) et légitimés par la sphère médicale. L’argument du devoir de maternité était également évoqué puisque les coups reçus risqueraient « d’endommager les attributs précieux de son organisme ».Dans les autres sports
Le port de la jupe a été rendu obligatoire pour les femmes dans la plupart des sports (tennis, badminton ou même boxe et athlétisme). Cette contrainte vestimentaire, en plus d’être un outil de contrôle du corps, handicape les sportives dans leur agilité et dans la progression de leurs performances. Des dizaines d’années après l’instauration de cette règle, nous constatons toujours une obsession pour les tenues des sportives et une volonté de continuer à réglementer celles-ci. Les polémiques qu’engendrent les tenues de la multiple championne du monde de tennis Serena Williams, en sont des exemples parlant. Son habillement (combinaisons longues, shorts ou encore tutus) dérange et ce qu’elle représente ne correspond pas non plus à la vision stéréotypée de ce que devrait être une joueuse de tennis. Le traitement médiatique dont elle fait l’objet est bien évidemment aussi le reflet d’une fédération de tennis toujours aussi élitiste et empreinte de racisme.
Récemment, chez nos voisins français, un nouvel amendement a été adopté par le Sénat. Celui-ci interdit le port du voile dans les compétitions sportives. Ce texte entremêlant sexisme et islamophobie, est une nouvelle tentative de contrôle du corps des femmes. Ces débats, aussi présents en Belgique, nous prouvent que le chemin est encore long avant que nous puissions tous et toutes disposer de notre corps sans contraintes dans la sphère sportive.
L’école renforce les inégalités liées au sport
Quand on observe l’histoire du sport en Occident et les discriminations qui y sont liées, on comprend très vite que nous avons tous et toutes été influencés par cette éducation sportive historiquement genrée. L’école est, elle aussi, un facteur de renforcement des inégalités liées au sport. Dès l’enfance, on observe un déséquilibre dans la répartition de l'occupation des cours de récréation. Cela se traduit notamment par des interdictions formelles ou sous-entendues (des garçons qui interdisent à une fille de jouer avec eux au football, des moqueries si un garçon joue à la corde à sauter avec les filles, etc). Cela se reflète également par une monopolisation de l’espace disponible par les garçons, ne rendant pas l’accès facile ou bienveillant pour toustes. Ainsi, une étude faite par Unicef en 2018 constate que dans les écoles, les filles sont reléguées en périphérie des cours de récréation alors que les garçons occupent le centre de celles-ci.
A l’âge adulte aussi, il reste très difficile pour les femmes et minorités de genre de pratiquer un sport dans un lieu safe et accueillant. Les terrains sportifs étant occupés en quasi-majorité par des hommes. Outre le sentiment d’insécurité que cela peut représenter (l’harcèlement dans l’espace public et les violences étant en grande majorité perpétués par des hommes cis), cela a aussi un effet dissuasif pour certaines personnes qui ne se sentent ni représentées, ni « à leur place ».
La non-mixité, la seule solution pour obtenir davantage de mixité ?
Face à ce constat alarmant, des solutions apparaissent et la non-mixité choisie en est une. Dans le cadre du sport, celle-ci se traduit par la mise à disposition d’une infrastructure sportive pour les femmes et minorités de genre uniquement. Le but étant de leur permettre de renouer avec la pratique sportive dans un espace public et à long terme, d’équilibrer le ratio de mixité dans ces espaces. Selon Yves Raibaud, géographe et auteur de « La ville faite par et pour les hommes » (Ed. Belin) : un livre traitant de l’inégalité dans l’espace urbain, la non-mixité est nécessaire : « Quand la situation de domination est telle qu’il n’y a pas d’autre solution ». Souvent critiquée, la non-mixité choisie est parfois la seule configuration possible pour permettre aux personnes opprimées de se (re)construire ensemble en partageant leurs expériences et leurs solutions. Notons d’ailleurs que la non-mixité entre hommes cisgenres (en grande majorité blancs et hétérosexuels) se pratique depuis des centaines d’années dans toutes les sphères de notre société patriarcale. Il suffit d’observer nos hautes instances politiques ou simplement nos fédérations sportives pour nous en rendre compte. Néanmoins, celle-ci n’est que très rarement remise en question car considérée comme la norme. Le questionnement de cette « normalité » et des discriminations qui en découlent a toujours été un processus compliqué et critiqué à travers l’histoire, surtout par les personnes qui bénéficient de ce statut de domination.
De plus, les chercheur.euses ont pu remarquer que la non-mixité pouvait avoir un effet très bénéfique sur l’ensemble de la société en permettant de rendre les espaces beaucoup plus mixtes sur le long terme. De plus en plus de villes commencent à adopter ce type d’initiatives. Le skate-park de la ville de Malmö en Suède par exemple, est réservé une fois par semaine aux femmes et un ratio d’équipes féminines de foot a aussi été mis en place. Ces initiatives bien qu’essentielles, ne sont pas encore assez présentes à Bruxelles et les pouvoirs publics restent encore bien trop réfractaires à agir concrètement.
Les femmes, l’espace public et le sport, un trio gagnant ?
Face à ce manque criant de prise en charge publique, des collectifs féministes se sont emparés du problème et ont pris les devants. À Bruxelles comme partout dans le monde, des initiatives sportives ont été créées pour encourager les femmes et minorités de genre à la pratique d’un sport dans une logique de réappropriation de l’espace urbain. Portrait de trois collectifs bruxellois.Bx’elles est un groupe bruxellois organisant des cours de skateboard pour femmes et minorités de genre. L’équipe propose des sessions de cours en non-mixité, des parcours « hop on hop off » pour faire découvrir différents spots de skateboard à Bruxelles, mais aussi des sessions gratuites organisées pour les enfants des quartiers bruxellois touchés par les inégalités sociales. Le but du collectif étant de se réapproprier les codes de cette pratique sportive et d’occuper l’espace public tout en créant un environnement sûr pour tous les âges et tous les niveaux.
Où les retrouver ? Sur leur Instagram et sur leur page Facebook
Les déchainé.es est un collectif bruxellois engagé qui se définit comme féministe, indépendant, autogestionnaire et qui est organisé en non-mixité choisie (sans hommes cisgenres). Iels organisent des manifestations à vélo ainsi que des ateliers de réparation de vélo à prix libre. La mission du groupe : se rassembler autour du vélo pour lutter collectivement contre les violences sexistes et patriarcales et les logiques de domination (racistes, lgbtphobes, validistes,…) qui régissent l’espace public. Leur vision d’empowerment a aussi comme objectif de permettre aux personnes opprimées par le patriarcat de se soutenir, de s’entraider et de se sentir plus fort.es ensemble. Le collectif défend un féminisme inclusif, pro-choix, anticapitaliste, écologiste, et antiraciste.
Où les retrouver ? Sur leur blog ou sur leur page Facebook où iels partagent leurs événements
Nemesis Fighting Club est un espace féministe et antifasciste, où femmes et minorités de genre se retrouvent pour échanger et “boxer le patriarcat”. Atelier de création, stage d’auto-défense pour travailleuses du sexe, cours de boxe en non mixité choisie, sensibilisation aux violences conjugales ou intra-familiales, espace d’expression corporelle, chez NFC on mixe activité sportive et militantisme. Le projet vise à démocratiser la pratique sportive en concevant un espace bienveillant qui donne des outils aux femmes et aux minorités de genre afin qu’iels puissent lutter contre les violences verbales et physiques permanentes, dont iels ont souffert ou sont menacé.es. Le lieu se distingue des salles de sport mainstream qui sont souvent le reflet d’une société machiste où la masculinité toxique est véhiculée et encouragée à travers le sport.
Où les retrouver ? Sur leur page Facebook
Bien que ces initiatives soient essentielles et redonnent espoir, elles ne peuvent évidemment pas résoudre à elles seules une problématique si vaste. Un changement sociétal complet ne pourra se faire qu’avec une appropriation du sujet par les pouvoirs publics et les décisionnaires ainsi que par un investissement financier approprié sur le long terme. En attendant, la force collective et la sororité participent à rendre l’avenir un peu plus juste pour toustes, dans le sport comme ailleurs.