Qu’on les leur coupe !
Au travers d’un objet, iels vous raconte leur éveil féministe.
Janvier 2021 ◊ lire, objet, opinion ◊ Par Camille
J’ai eu la chance d’être élevée par une mère féministe. Elle n’était pas militante au sens où elle participait à des actions, mais elle agissait à son échelle. Aujourd’hui, lorsque l’on aborde ces sujets, elle me dit que ces principes lui semblaient naturels, sans positionnement politique à proprement parler.
Elle nous a enseigné, à mon frère et moi, l’égalité des genres. Elle nous a élevé de la même manière, sans jamais faire de distinction liée à nos gènes et nous a laissé nous construire tel que nous le souhaitions : nous partagions les mêmes jouets, portions les mêmes types de vêtements et étions tous deux tour à tour pirate, princesse, vétérinaire et super héros•ïne.
A l’adolescence, je me questionnais parfois face à certaines situations ou remarques dont j’étais témoin, mais la petite cloche du sexisme ne résonnait pas encore. Je remarquais surtout les rapports de certaines femmes entre elles, les remarques étaient plus acerbes que tout ce que j’entendais. Alors, en petit comité, il était courant d’écouter des discussions basées sur l’hypersexualisation d’une telle ou le manque de poitrine d’une autre.
Arrivée à Bruxelles, je découvrais la diversité et décidais du jour au lendemain de me couper les cheveux, la coupe étant décrite par cette mer-vei-lleuse expression : “à la garçonne”.
Le regard des autres changea, celui des hommes notamment. Je n’étais plus une proie puisque, bien sûr, cette coupe de cheveux allait forcément de pair avec une orientation sexuelle qui ne les concernait pas.
À la même époque - n’exagérons pas l’importance de la coupe de cheveux hein, ce fut simplement un point de départ - j’ai eu la chance de croiser la route de nouvelles personnes et de m’intégrer à des groupes dans lesquels il n’était plus question de juger d’autres femmes sur leurs choix, mais bien de s’encourager les unes les autres et de se porter collectivement : un grand pas en avant pour la petite cloche du sexisme, qui depuis, tinte malheureusement trop souvent.
Janvier 2021 ◊ lire, objet, opinion ◊ Par Camille
J’ai eu la chance d’être élevée par une mère féministe. Elle n’était pas militante au sens où elle participait à des actions, mais elle agissait à son échelle. Aujourd’hui, lorsque l’on aborde ces sujets, elle me dit que ces principes lui semblaient naturels, sans positionnement politique à proprement parler.
Elle nous a enseigné, à mon frère et moi, l’égalité des genres. Elle nous a élevé de la même manière, sans jamais faire de distinction liée à nos gènes et nous a laissé nous construire tel que nous le souhaitions : nous partagions les mêmes jouets, portions les mêmes types de vêtements et étions tous deux tour à tour pirate, princesse, vétérinaire et super héros•ïne.
A l’adolescence, je me questionnais parfois face à certaines situations ou remarques dont j’étais témoin, mais la petite cloche du sexisme ne résonnait pas encore. Je remarquais surtout les rapports de certaines femmes entre elles, les remarques étaient plus acerbes que tout ce que j’entendais. Alors, en petit comité, il était courant d’écouter des discussions basées sur l’hypersexualisation d’une telle ou le manque de poitrine d’une autre.
Arrivée à Bruxelles, je découvrais la diversité et décidais du jour au lendemain de me couper les cheveux, la coupe étant décrite par cette mer-vei-lleuse expression : “à la garçonne”.
Le regard des autres changea, celui des hommes notamment. Je n’étais plus une proie puisque, bien sûr, cette coupe de cheveux allait forcément de pair avec une orientation sexuelle qui ne les concernait pas.
À la même époque - n’exagérons pas l’importance de la coupe de cheveux hein, ce fut simplement un point de départ - j’ai eu la chance de croiser la route de nouvelles personnes et de m’intégrer à des groupes dans lesquels il n’était plus question de juger d’autres femmes sur leurs choix, mais bien de s’encourager les unes les autres et de se porter collectivement : un grand pas en avant pour la petite cloche du sexisme, qui depuis, tinte malheureusement trop souvent.