Sois toi et ne te tais pas
Au travers d’un objet, iels vous raconte leur éveil féministe.
Janvier 2021 ◊ lire, objet, opinion ◊ Par Céline
« Pourquoi tu ne te maquilles pas ? », me disaient des amies au secondaire. Elles se maquillaient déjà toutes quasiment. Avec une maman qui ne se maquille jamais, je n’en avais pas facilement l’accès, ni les conseils qui vont avec. Puis, je n’en ressentais pas vraiment l’envie. « Hier, tu t’étais maquillée, c’était bien ! Il faut refaire », m’a dit ma grand-mère le matin de Noël, ce qui était en soi un compliment (je ne lui en veux pas) mais j’avoue ne pas avoir fortement apprécié la remarque au réveil…
Maintenant, j’aime me maquiller mais je me suis promis que je continuerai à m’accepter et à sortir démaquillée sans me sentir mal. Cela a toujours été très important pour moi, car j’ai du mal à accepter la fameuse phrase « Ah je m’excuse pour ma tête, je ne suis pas maquillé·e ». Je ne pense pas qu’il faille s’excuser de sa tête « au naturel ».
Se maquiller ou non n’est pas un acte féministe en soi, mais ne pas vouloir se prendre de remarques à ce propos l’est. Les femmes doivent être belles, mais attention, elles doivent l’être naturellement... Ces dernières années, le no make-up look a fait son apparition, il s’agit de se maquiller pour paraître la plus naturelle possible... Il est notamment revendiqué par la chanteuse Alicia Keys.
En France, l’actrice et réalisatrice Sara Forestier avait refusé d’être maquillée et coiffée dans l’émission Stupéfiant ! de France 2. Elle a affirmé adoré le maquillage mais avoir un problème avec l’injonction qui pèse sur les femmes d’être toujours sexy.
La problématique est bien connue : si vous mettez du maquillage, il faut que cela soit léger sinon vous pouvez vous prendre des remarques très sympathiques (« pot de peinture », « vulgaire », « pute » et autres joyeusetés, un vrai plaisir) et si vous n’en mettez pas, vous ne prenez pas soin de vous, vous êtes soi-disant négligé·e·s. Le temps qu’une personne prend à se maquiller est également critiqué, alors que les injonctions l’obligent à le faire quand même.
Je dirais que l’important réside dans le fait de se sentir bien dans sa peau, que vous vous maquillez un peu, beaucoup ou pas du tout, et également de souhaiter à tout le monde d’être le plus à l’aise avec soi-même, maquillé·e un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout. Amusez-vous.
Janvier 2021 ◊ lire, objet, opinion ◊ Par Céline
« Pourquoi tu ne te maquilles pas ? », me disaient des amies au secondaire. Elles se maquillaient déjà toutes quasiment. Avec une maman qui ne se maquille jamais, je n’en avais pas facilement l’accès, ni les conseils qui vont avec. Puis, je n’en ressentais pas vraiment l’envie. « Hier, tu t’étais maquillée, c’était bien ! Il faut refaire », m’a dit ma grand-mère le matin de Noël, ce qui était en soi un compliment (je ne lui en veux pas) mais j’avoue ne pas avoir fortement apprécié la remarque au réveil…
Maintenant, j’aime me maquiller mais je me suis promis que je continuerai à m’accepter et à sortir démaquillée sans me sentir mal. Cela a toujours été très important pour moi, car j’ai du mal à accepter la fameuse phrase « Ah je m’excuse pour ma tête, je ne suis pas maquillé·e ». Je ne pense pas qu’il faille s’excuser de sa tête « au naturel ».
Se maquiller ou non n’est pas un acte féministe en soi, mais ne pas vouloir se prendre de remarques à ce propos l’est. Les femmes doivent être belles, mais attention, elles doivent l’être naturellement... Ces dernières années, le no make-up look a fait son apparition, il s’agit de se maquiller pour paraître la plus naturelle possible... Il est notamment revendiqué par la chanteuse Alicia Keys.
En France, l’actrice et réalisatrice Sara Forestier avait refusé d’être maquillée et coiffée dans l’émission Stupéfiant ! de France 2. Elle a affirmé adoré le maquillage mais avoir un problème avec l’injonction qui pèse sur les femmes d’être toujours sexy.
La problématique est bien connue : si vous mettez du maquillage, il faut que cela soit léger sinon vous pouvez vous prendre des remarques très sympathiques (« pot de peinture », « vulgaire », « pute » et autres joyeusetés, un vrai plaisir) et si vous n’en mettez pas, vous ne prenez pas soin de vous, vous êtes soi-disant négligé·e·s. Le temps qu’une personne prend à se maquiller est également critiqué, alors que les injonctions l’obligent à le faire quand même.
Je dirais que l’important réside dans le fait de se sentir bien dans sa peau, que vous vous maquillez un peu, beaucoup ou pas du tout, et également de souhaiter à tout le monde d’être le plus à l’aise avec soi-même, maquillé·e un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout. Amusez-vous.